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Les Autres Japonais

Exploration sociale et vie d'un papa étranger au Japon.

Miho, maman solitaire

 Miho a 28 ans, brillante élève d`une université catholique prestigieuse, volontaire, dynamique, elle a choisi la carrière de l`enseignement. Dans ce collège où elle enseignait depuis 5 ans, elle ne s`imaginait pas tomber amoureuse de cet homme de 15 ans plus âgé qu`elle. Lui est marié, père d`un jeune garçon, une femme qui le délaisse pour consacrer ses soirées avec son amant. Leur lieu commun, c`était la solitude. Et puis ils sont devenus complices et amants.

Miho a découvert l`amour sur ce terrain hasardeux, condamné par les regards désapprobateurs de son entourage et de sa famille. « Je m`en moque, je l`aime » dit elle sans un brin d`hésitation. Leur intimité gardaient la discrétion d`un murmure jusqu`au jour où, les larmes aux yeux, de joie elle lui annonça sa grossesse. Il perdit pied et réagit sans réfléchir en lui demandant d`avorter. Elle refusa.

Le directeur du collège, au courant de leur aventure, lui asséna un ultimatum. « Il me dit qu`il n`était pas d`accord que je garde cet enfant. Le message voulait dire que si je gardais cet enfant je serais virée ». 9 mois plus tard, Miho donne naissance à une petite fille. A la joie de cet événement qu`elle vivra seule dans un premier temps, succède sa démission forcée, le collège lui refusera tout congé maternité et lui fera comprendre instamment que sa présence n`est plus désirée dans l`établissement. Alors elle démissionne.

Désormais sans emploi et sans revenus, elle s`attache au père de sa fille qui souhaite, lui, se séparer de sa femme. Mais celle-ci, de retour d`un chagrin d`amour, lasse des hommes, se raccroche au seul intérêt qu`elle voit encore dans son union : le confort matériel, et refuse le divorce. « Les hommes sont tous les mêmes de toutes façons, ils retournent toujours à leur foyer même après avoir batifolé ailleurs » dira t-elle pour lui justifier son refus de divorcer.

Les amies de Miho s`indignent. « Comment une fille d`une brillante université a pu perdre ainsi le sens commun ? ». Miho s`en moque. « En amour je perds tous repères, je deviens complètement folle ».

Le nouvel an, elle l`a passé avec son père et sa petite fille, qui est le seul à ne pas la juger de ses actes. Au milieu de l`incompréhension, du mépris d`avoir choisi la transgression de la « règle sociale », Miho n`a d`autre envie désormais que de voir son foyer comblé par le manque de ce père, qui reste déchiré entre rester dans le rang ou vivre avec celle avec qui il a retrouvé l`amour.

 

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C
<br /> De Muriel Jolivet y'a aussi "Tokyo memories"<br /> <br /> <br />
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D
CoIncidence, je suis en train de lire un très beau roman "vous, rêves nombreux, toi, la lumière" de Tsushima Yûko qui traite aussi d'une m§re japonaise de ce type. Ravie de vous voir de retour dans ce blog. Et bonne année !
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G
<br /> Bonjour Dvorah, bonne annee a vous ! J`ai ete tres pris pendant le mois de decembre mais cela m`a permis d`avoir quelques sujets a traiter.<br /> <br /> Merci pour vos references litteraires, j`ai d`ailleurs commence Homo Japonicus de Muriel Jolivet, excellent !<br /> <br /> <br />