3 Janvier 2009
Miho a 28 ans, brillante élève d`une université catholique prestigieuse, volontaire, dynamique, elle a choisi la carrière de l`enseignement. Dans ce collège où elle enseignait depuis 5 ans, elle ne s`imaginait pas tomber amoureuse de cet homme de 15 ans plus âgé qu`elle. Lui est marié, père d`un jeune garçon, une femme qui le délaisse pour consacrer ses soirées avec son amant. Leur lieu commun, c`était la solitude. Et puis ils sont devenus complices et amants.
Miho a découvert l`amour sur ce terrain hasardeux, condamné par les regards désapprobateurs de son entourage et de sa famille. « Je m`en moque, je l`aime » dit elle sans un brin d`hésitation. Leur intimité gardaient la discrétion d`un murmure jusqu`au jour où, les larmes aux yeux, de joie elle lui annonça sa grossesse. Il perdit pied et réagit sans réfléchir en lui demandant d`avorter. Elle refusa.
Le directeur du collège, au courant de leur aventure, lui asséna un ultimatum. « Il me dit qu`il n`était pas d`accord que je garde cet enfant. Le message voulait dire que si je gardais cet enfant je serais virée ». 9 mois plus tard, Miho donne naissance à une petite fille. A la joie de cet événement qu`elle vivra seule dans un premier temps, succède sa démission forcée, le collège lui refusera tout congé maternité et lui fera comprendre instamment que sa présence n`est plus désirée dans l`établissement. Alors elle démissionne.
Désormais sans emploi et sans revenus, elle s`attache au père de sa fille qui souhaite, lui, se séparer de sa femme. Mais celle-ci, de retour d`un chagrin d`amour, lasse des hommes, se raccroche au seul intérêt qu`elle voit encore dans son union : le confort matériel, et refuse le divorce. « Les hommes sont tous les mêmes de toutes façons, ils retournent toujours à leur foyer même après avoir batifolé ailleurs » dira t-elle pour lui justifier son refus de divorcer.
Les amies de Miho s`indignent. « Comment une fille d`une brillante université a pu perdre ainsi le sens commun ? ». Miho s`en moque. « En amour je perds tous repères, je deviens complètement folle ».
Le nouvel an, elle l`a passé avec son père et sa petite fille, qui est le seul à ne pas la juger de ses actes. Au milieu de l`incompréhension, du mépris d`avoir choisi la transgression de la « règle sociale », Miho n`a d`autre envie désormais que de voir son foyer comblé par le manque de ce père, qui reste déchiré entre rester dans le rang ou vivre avec celle avec qui il a retrouvé l`amour.